Dès les premières notes de Ravel, fascinante figuration pianistique d’une guitare rêvée, on est captivé par le jeu d’Elitsa Desseva et on le restera jusqu’à la fin du concert. La jeune pianiste nous fait entrer dans la profondeur du son des harmonies ravéliennes, mettant en exergue telle aspérité tout en proposant à son partenaire, l’excellent Mikhail Timoshenko, un paysage polychrome et sensuel, alternativement interrogatif et lyrique, dans lequel le chanteur peut voyager à loisir et grâce auquel il peut véritablement déployer toutes les facettes de son art. [FR]